Résumés mensuels / Faits marquants


2005
Novembre
Octobre
Afflux record du Grand Labbe
Septembre
Août                                                      
Juillet                                        
Juin


Résumé du mois deNovembre 2005

19 jours de présence, 130h40 d’observation, 184.730 oiseaux comptés

Les températures extrêmement douces continuent pendant la première décade. Les dépressions atlantiques passent très au Nord et n’apportent que des vents de secteur Sud-Ouest sur nos côtes. A partir du 15, un flux polaire descendant du Groenland s’établit sur la Mer du Nord et fait chuter brusquement les températures. Il s’accompagne de forts vents de secteur Nord à Nord-Ouest sur toute la Mer du Nord. Du 19 au 24, un temps froid et sec s’installe, mais il ne peut empêcher une nouvelle dépression d’origine polaire de frapper nos côtes avec de forts vents de secteur Nord-Ouest du 25 au 27.

Les Plongeons sont fidèles au rendez-vous de ce mois de novembre. Le Plongeon catmarin est comme à l’habitude le plus nombreux avec un total de 1.419 individus avec quelques dizaines tous les jours et un maximum de 245 le 20. Le Plongeon arctique dont le traditionnel pic de passage se déroule au cours de ce mois est fidèle à ses habitudes. Cette année, c’est au cours de la deuxième décade que les maxima sont atteints avec par exemple : 114 ind. le 19 et 84 ind. le 14. Le Plongeon imbrin n’est pas en reste avec 14 individus. L’espèce apparaît dès le 5 avec 3 individus dont un adulte nuptial, ce qui représente le meilleur total de la saison. Le passage des grèbes prend lui aussi de l’ampleur avec un beau total de 47 Grèbes jougris dont 9 individus le 17. Le Grèbe huppé est bien présent, mais aucun afflux majeur n’est à signaler. Il faut attendre le 9 pour voir le premier Grèbe esclavon de l’automne. Un Grèbe à cou noir fait également son apparition le même jour, ce qui porte à 4 le nombre d’espèces de grèbes observées ce durant cette séance. Un total de 16 Grèbes esclavons est dénombré.

Les espèces pélagiques sont encore présentes, bien qu’en nombre plus restreint. Les Puffins fuligineux sont les plus nombreux avec un total de 94 individus, tandis que les derniers Puffins des Anglais et des Baléares quittent nos latitudes. Les derniers sont respectivement vus les 11 et 16. Pour le Puffin des Baléares, il s’agit d’une date tardive, proche de la date record du 18/11/90 obtenue depuis la jetée du Clipon. Une très bonne surprise avec le passage d'un Puffin yelkouan le 13 novembre, il s’agit de la troisième mention dans la région après des oiseaux au Clipon les 17/09/98 et 04/09/01, mais la confirmation officielle de l’apparition de cette espèce en dehors de la Méditerranée reste en suspend. Il faut noter que cette oiseau bien caractéristique a été vu dans de très bonnes conditions. Le Fulmar boréal fait enfin son retour le 18, après quasiment 2 mois d’absence. Les effectifs sont encore faibles, mais les forts vents de Nord font descendre quelques oiseaux nordiques de forme sombre : 2 le 26 et 1 le 27. Des Océanites culblancs sont encore observés tout au long du mois et un beau total de 13 individus indique une présence tard en saison plus importante qu’à l’accoutumée. Les Fous de Bassan sont abondants durant le mois et ce sont en tout 61.848 individus qui sont comptés, dont un nouveau record journalier de 16.381 le 16. Le Cormoran huppé se fait plus régulier et 9 mentions sont rapportées dont un maximum de 3 individus le 13. Une dernière Aigrette garzette est observée le 18.

La diversité des anatidés est à son maximum. Les Oies sont toujours très peu nombreuses, mais on relève tout de même 10 Oies à bec court le 9. Au cours de la deuxième décade, la chute des températures sur la Baltique puis sur la Mer du Nord incite les Bernaches cravants à migrer. On en dénombre 7.710 au cours du mois, dont 1.845 le 14. Parmi celles-ci, 3 individus de la sous-espèce hrota à ventre pâle sont repérés : 1 le 16 et 2 le 17. Hormis le Canard pilet dont le passage touche déjà à sa fin avec seulement 289 individus, les autres canards de surface atteignent leur pic de passage au cours du mois : 949 Canards siffleurs, 24 Canards chipeaux, 440 Sarcelles d’hiver, 74 Canards colverts et 194 Canards souchets. Les canards plongeurs ne sont pas en reste avec 50 Fuligules milouinans dont un groupe de 27 le 17, 719 Eiders à duvet, 9.865 Macreuses noires, 341 Macreuses brunes, 15 Garrots à œil d’or et 507 Harles huppés. Beaucoup plus rare en France, l’Harelde boréale fait deux apparitions remarquées : 1 le 16 et 1 le 18. La jeune femelle du 16 avait été notée auparavant à la jetée du Clipon. Poussée par un vent de Nord-Ouest de force 6, elle a mis 55 minutes pour couvrir les 51 kilomètres séparant les 2 sites, soit une vitesse moyenne de migration de 55 km/h.

Les rapaces se font rares et seules les trois espèces classiques de la période sont observées : 3 Busards St-Martin, 4 Eperviers d’Europe et 3 Faucons émerillons. Du côté des limicoles, le passage est réduit à sa plus simple expression. Une Bécasse des bois est observée le 14 et 5 Avocettes élégantes le 16. L’espèce la plus commune est de loin le Bécasseau variable avec 2.013 individus. La bonne surprise vient de la relative abondance du Phalarope à bec large, avec un total de 18 individus. Un maximum de 6 individus, dont 2 se posent brièvement au pied de la falaise, est obtenu le 16.

Annoncée dès le mois d’octobre, l’invasion des jeunes Labbes pomarins a bien lieu cette année. Moins spectaculaire que les deux dernières invasions de 1991 et 1999, elle amène quand même des centaines d’individus sur nos côtes. Le maximum est obtenu le 16 avec 227 individus pour un total mensuel de 646 individus. Parmi ceux-ci, 2 Labbes à longue queue tardifs sont encore repérés les 13 et 16. Le Labbe parasite qui n’est pas sujet à ce type d’invasion commence à se faire discret avec seulement 37 individus identifiés. Enfin, encore 267 Grands Labbes sont notés. Des Mouettes de Sabine juvéniles tardives sont encore présentes : 1 à chaque fois les 9, 15, 16, 19 et 27. Les Mouettes pygmées et tridactyles sont particulièrement nombreuses avec respectivement 10.509 et 33.707 individus. Un maximum de 7.760 Mouettes tridactyles est noté le 18. Quelques sternes, dont une majorité de Sternes arctiques sont encore notées. Dernière Sterne pierregarin le 9, dernière Sterne caugek le 16. Au total, 14 Sternes arctiques sont identifiées et l’espèce est présente jusqu’à la fin du mois. Parmi les alcidés identifiés, le Guillemot de Troïl redevient aussi abondant que le Pingouin torda avec respectivement 958 et 1.023 individus. Ces deux espèces sont très abondantes et 32.598 individus n’ont pu être déterminés. On relève également 4 Macareux moines et 14 Mergules nains. Aucun afflux notable de cette espèce n’est donc à signaler en France cette année.

Du côté des passereaux, le gros des troupes est déjà passé, mais quelques observations intéressantes sont encore faites. C’est notamment le cas de ce Pipit de Richard qui survole à deux reprises les observateurs en criant le 13. La dernière Hirondelle rustique est observée le 14, date à laquelle un afflux de Grives litornes provoqué par l’arrivée du froid est ressenti. 940 individus sont comptés, ce qui témoigne d’un très fort passage à l’intérieur des terres. Au total 1.812 Grives litornes sont comptées au cours du mois contre seulement 393 Grives mauvis. De nombreux fringilles sont présents autour du phare et il n’est pas toujours facile d’identifier les migrateurs. Toutefois, quelques espèces moins communes sont notées : 6 Beccroisés des sapins, 2 Serins cinis et 2 Bouvreuils pivoines le 6, ainsi qu’un total de 132 Sizerins flammés/cabarets dont 104 le 14. Ces derniers s’inscrivent parfaitement dans l’afflux de Sizerins qui a touché le Benelux et le Nord de la France dans la deuxième décade du mois. L’immense majorité des oiseaux identifiés au cours de cet afflux appartenaient à la sous-espèce nordique flammea. Enfin, 7 Bruants des neiges sont vus le 10.






Résumé du mois d'octobre 2005

22 jours de présence, 118h20 d’observation, 75.251 oiseaux comptés

Le mois commence comme septembre avait fini, par le passage d’une dépression descendant la Mer du Nord. Mais dès le 5, l’anticyclone reprend ses droits. La situation météorologique est stable jusqu’au 18. Un courant de Sud-Ouest s’établit alors sur la Manche jusqu’au 27, avant qu’un système de hautes pressions ne se réinstalle. La totalité du mois est marquée par une douceur inhabituelle pour la saison.

Progressivement, le passage des plongeons s’intensifie avec un total de 252 Plongeons catmarins et 34 Plongeons arctiques, mais la douceur limite l’ampleur de celui-ci. Les Grèbes jougris sont également plus nombreux avec 12 individus, alors que les Grèbes huppés sont toujours en nombre limité. Du côté des oiseaux de mer, l’essentiel du passage des Puffins est déjà terminé. Seule la journée du 3 est encore excellente avec 337 Puffins fuligineux, 58 Puffins des Anglais et enfin 1 Puffin cendré...espèce qui commençait à se faire attendre. On note encore 61 Puffins fuligineux le 23, ce qui porte le total du mois à 492 individus. Seuls 2 Puffins des Baléares sont encore notés, l’espèce ayant largement entamé sa redescente vers le Sud. Enfin, un total de 20 Océanites culblancs est noté, ce qui est une nouvelle fois peu au regard des 156 observés depuis la jetée du Clipon. Les Fous commencent à arriver en nombre avec 15.494 individus sur le mois, dont un maximum de 4.028 le 23. Le Cormoran huppé continue à fréquenter les alentours du Cap et 3 individus sont notés au cours du mois.

Si le passage des Hérons cendrés marque le pas, quelques autres espèces d’ardéidés anime les séances calmes de la deuxième décade du mois : 2 Grandes Aigrettes le 10 et 1 le 11, 1 Aigrette garzette les 10 et 18 et enfin 7 Spatules blanches en vol Nord le 14. La diversité des espèces d’anatidés augmente, avec notamment les 3 premières Oies cendrées le 10, 1 Bernache nonnette le 16 et 1 autre le 19, 2 Ouettes d’Egypte le 26 et 7 Fuligules milouinan le 15. Parmi les espèces plus communes, on relève des totaux de 684 Canards siffleurs, 8 Canards chipeaux, 848 Canards pilets, 141 Canards souchets, 6.277 Macreuses noires, 36 Macreuses brunes et 23 Harles huppés. Le passage des Bernaches cravants s’intensifie avec notamment 3.508 individus le 23. En compagnie des 7.097 Bernaches cravant de la sous-espèce bernicla observées en octobre, 2 individus de la sous-espèce hrota sont identifiés le 23.

Seuls 16 rapaces appartenant à 5 espèces sont observés. Le plus marquant est sans doute ce Balbuzard pêcheur tardif observé le 9. 7 Eperviers d’Europe, 4 Faucons émerillons, 2 Buses variables et 2 Busards St-Martin viennent compléter la liste. La plupart des limicoles sont déjà passés, comme en témoigne le dernier Courlis corlieu de la saison le 12. Un beau passage de 1.528 Bécasseaux variables accompagnés de 131 Bécasseaux sanderlings et 2 Bécasseaux minutes est noté le 26. Enfin, les 4 premier Pluviers dorés de l’automne sont observés le 8 et le premier Phalarope à bec large le 30.

L’évènement du mois est sans conteste l’extraordinaire passage de 2.411 Grands Labbes le 2. En cette journée exceptionnelle, les 12 observateurs présents ont également la joie d’observer 228 Labbes parasites, 18 Labbes à longue queue, ainsi que 77 Labbes pomarins, dont de nombreux juvéniles, un signe avant-coureur d’une année d’afflux de jeunes de cette espèce. Au total, au cours du mois, 20 Labbes à longue queue, 361 parasites et 154 pomarins sont comptés. 7 Mouettes de Sabine sont encore comptées, dont 5 le 2, alors que le passage de la Mouette pygmée prend de l’ampleur avec 5.357 individus dont un maximum de 4.069 le 23. Encore assez peu de Mouettes tridactyles, malgré 971 le 23. Le passage des sternes touche à sa fin, même si les Sternes caugeks sont encore bien présentes avec 2.610 individus, dont 2.086 les 1 et 2. Un total de 77 Sternes arctiques est repéré pour 387 pierregarins et les 9 dernières Guifettes noires sont vues le 2. Chez les alcidés, le Pingouin torda se montre beaucoup plus abondant que le Guillemot de Troïl avec 1.748 individus contre 487. Par ailleurs, 5.562 individus ne sont pas spécifiquement identifiés. Le premier Mergule nain est vu le 23, alors que 2 Macareux moines sont repérés les 23 et 30. Le Hibou des marais apparaît par deux fois : le 9 et le 19.

Le mois d’octobre est classiquement celui qui permet d’observer la plus grande diversité de passereaux. Aux derniers sylvidés, hirondelles et bergeronnettes viennent se mêler les turdidés, alouettes, corvidés, moineaux, fringilles et bruants qui arrivent en France pour l’hiver. L’observation de cette migration se fait idéalement depuis le haut de la falaise, traditionnellement depuis le parking du Cap Gris-Nez, mais il est également possible d’observer une belle diversité d’espèces depuis le point d’observation pour le seawatching. Parmi les faits marquants, on relève la présence d’espèces forestières apparaissant principalement lors d’années d’invasion : 5 Pics épeiches, 13 Mésanges à longue queue, 50 Mésanges noires, 158 Mésanges bleues, 19 Mésanges charbonnières et 3 Bouvreuils pivoines. On peut également noter : 6 Alouettes lulus, 2 Serins cini le 6, 8 Bruants lapons dont 5 le 15 et 2 Bruants des neiges le 29.









Grand Labbe, incroyable afflux du 2 octobre 2005 !!!!

A la faveur du premier véritable flux de NW de la saison (Voir carte météo) un afflux phénoménal de Grands Labbes a été constaté sur le site du Cap Gris-nez.

Pour mesurer l'impact de ce passage exceptionnel, il faut savoir que les 2411 oiseaux comptés en une seule journée pourraient représenter 5% des effectifs MONDIAUX de l'espèce estimée à 14 000 couples nicheurs en 1990.

Les chiffres obtenus par les autres sites continentaux de seawatch tendent à confirmer que le Cap Gris-nez constitue véritablement un site d'exception dans le goulet du détroit du Pas de Calais, par conditions de vent de SW, W et NW. Seul le Clipon se démarque avec un très bon chiffre de 435 oiseaux (2ème meilleur total pour le site) ;

Cap gris-nez ...................... 2411 oiseaux
Le Clipon............................  435 oiseaux
La Panne et Ostende (B)...    12 oiseaux
Westkapelle (NL)...............      2 oiseaux

Le passage a été visible jusqu'au côtes anglaises ou le meilleur site du Kent a totalisé 164 oiseaux

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Résumé du mois de Septembre 2005

17 jours de présence, 128h50 d’observation, 33.838 oiseaux comptés

La première décade du mois voit un temps anticyclonique s’installer. Au grand dam des observateurs, cet anticyclone puissant centré sur l’Europe centrale résiste aux assauts des perturbations atlantiques et ce n’est qu’en tout fin de mois, les 28 et 29 qu’il cède un peu de terrain et permet l’établissement de vents de secteur Nord Ouest.

A partir du 12, la présence du Plongeon catmarin se fait quasi-journalière et un total de 34 individus est observé. Fidèle à ses habitudes, le Plongeon arctique reste très rare en septembre et seuls deux individus sont notés, le premier apparaissant le 17. Très peu de grèbes sont observés, même si le Grèbe jougris est toujours présent avec un total de 5 individus. Seulement 92 Fulmars boréaux sont comptés, le dernier avant la traditionnelle absence automnale apparaissant le 26. L’absence de vents favorables pendant une bonne partie du mois explique le faible total de 82 Puffins des Anglais. Mais 3 journées exceptionnelles pour le passage du Puffin fuligineux masquent la relative discrétion de l’espèce pendant le reste du mois : 414 le 15, 1109 le 28 et 713 le 29. Le Puffin des Baléares commence à être moins présent, avec seulement 9 individus, également 11 Océanite culblanc espèce difficile à voir depuis le Cap Gris-nez contrairement au Clipon qui enregistre 84 oiseaux. L’espèce marquante du mois est sans conteste ce Pétrel gongon/de Madère observé le 29 par deux heureux observateurs. Il s’agit, sous réserve d’homologation par le CHN, de la seconde mention française, la première datant du 09/09/01...au Cap Gris-Nez déjà.

Le passage des anatidés est toujours assez discret, mis à part chez le Canard siffleur qui totalise 565 individus et chez la Macreuse noire avec 7448 individus. On note toutefois l’arrivée de quelques nouvelles espèces, avec les 12 premiers Eiders à duvet le 4 et le premier Harle huppé le 7. Toujours très peu de Bernaches cravants, même si la présence de l’espèce se fait régulière à partir du 12. Du côté des rapaces, 17 individus appartenant à 8 espèces sont observés. L’espèce la plus abondante est le Faucon émerillon avec 6 individus. Parmi les autres faits notables, on compte 1 Busard cendré juvénile le 7 et 4 Busards St-Martin le 13.

Très peu de passage chez les limicoles. On peut simplement retenir parmi les espèces peu communes en mer le passage d’un Chevalier arlequin le 4, de 2 Bécasseaux cocorli le 13 et un total de 8 Bécassines des marais. Un groupe de 14 Chevaliers guignettes posés sur les rochers est noté le 4 et le dernier apparaît le 10, le même jour que le dernier Chevalier aboyeur. Le premier Bécasseau violet est vu le 4.

Le passage des petits labbes continue à être fourni malgré des vents peu favorables. Un total de 36 Labbes pomarins, 354 Labbes parasites et 21 Labbes à longue queue (dont 7 le 11 et 8 le 12) est compté. Au contraire, très peu de Grands Labbes sont vus. 3 Mouettes de Sabine seulement illustrent parfaitement l’absence de vents favorables à l’apparition d’espèces pélagiques. Chez les Sternes, a noter l’observation d’une Sterne caspienne qui longe la falaise le 12. Le passage des autres espèces est très faible, avec 8.467 caugeks et surtout un total ridicule de 5.511 Sternes comics ! 33 Sternes naines sont encore notées, dont la dernière le 29.

<>Les derniers Martinets nous quittent déjà et on n’en dénombre plus que 12 au cours du mois, les derniers étant notés le 7. Dernières Hirondelles de rivage également le 15, alors que 340 Hirondelles rustiques et 94 Hirondelles de fenêtre sont comptées. Quelques espèces de passereaux fréquentent la falaise brièvement au cours de leur migration : 3 Tariers des prés, 7 Traquets motteux, 3 Pouillots fitis, 1 Gobemouche noir. Parmi les espèces forestières, on note un Pic épeiche le 3, 4 Mésanges bleues et 25 Mésanges noires. Le passage des Bergeronnettes, discret à l’automne culmine avec 25 printanières, 19 ruisseaux et 43 grises/de Yarrell. Le premier Pipit maritime arrive le 28. Enfin, les premiers fringilles de l’automne pointent leur bec : Chardonneret élégant à partir du 3, Pinson des arbres à partir du 24, Linotte mélodieuse à partir du 26, Tarin des Aulnes à partir du 28. Enfin, le premier Bruant des roseaux de l’automne apparaît le 28.







Résumé du mois d'août  2005

<>28 jours de présence, 214h20 d’observation, 67.665 oiseaux comptés

Dans la continuité du mois de juillet, le temps est très perturbé. La faiblesse de l’anticyclone des Açores permet aux dépressions atlantiques d’atteindre la moitié Nord de la France. Ces conditions génèrent des vents forts de secteur Ouest à Sud-Ouest propices au seawatching. Il faut patienter jusqu’au 28 pour retrouver une situation anticyclonique plus conforme à la saison.

Un Plongeon catmarin est observé le 4. Il s’agit du seul pour ce mois, si l’on excepte un plongeon non identifié le 23. Les grèbes sont un peu plus présents et l’on dénombre 8 Grèbes jougris et 1 Grèbe à cou noir le 11. Un Océanite culblanc précoce apparaît le 5, alors que le passage des puffins commence tout juste. Au total, ce sont 42 Puffins fuligineux et 36 Puffins des Anglais qui sont observés, surtout à la fin du mois, avec notamment 17 fuligineux le 26. Plus côtier, le Puffin des Baléares est présent en petit nombre pendant tout le mois avec un maximum de 3 individus le 11. Le Fulmar boréal est bien représenté et un maximum de 82 individus est obtenu le 11, alors que le Cormoran huppé se fait lui bien discret avec seulement 2 individus.

La dispersion postnuptiale des ardéidés se poursuit discrètement avec 6 Aigrettes garzettes et 51 Hérons cendrés. Encore peu de mouvements chez les anatidés où seules 8 Macreuses brunes le 10 et une Bernache cravant quelque peu anachronique le 3 sortent de l’ordinaire. La migration des canards de surface et des Tadornes commence doucement avec notamment 300 Tadornes de Belon, 281 Sarcelles d’hiver, 143 Canards souchets et 8 Canards chipeaux. Les premiers Canards pilets de l’automne sont vus le 23. Le passage de la Macreuse noire s’intensifie, avec 9.888 individus, dont un maximum de 3.014 le 15. Un total de 18 rapaces appartenant à 8 espèces est relevé. On retient tout particulièrement trois Faucons pèlerins, une Bondrée apivore le 26, un Balbuzard pêcheur juvénile le 30 et surtout cette observation extraordinaire d’un grand aigle non identifié le 7 !

Le mois d’août est traditionnellement le mois des limicoles. Cette année ne déroge pas à la tradition, même si le passage reste très discret. Les Huîtriers-pies sont déjà moins nombreux qu’en juillet, mais on en dénombre quand même 1.034 individus. Pour d’autres espèces, l’apogée du passage est atteinte au cours de ce mois : 1.611 Barges rousses (dont 880 le 8), 939 Courlis corlieux, 43 Avocettes élégantes, 113 Tournepierres à collier, 176 Pluviers argentés, 144 Bécasseaux maubèches et 301 Bécasseaux sanderlings sont comptés. Parmi les espèces moins communes en seawatch, on note 8 Bécasseaux cocorli le 29, 1 Combattant varié le 12 et surtout 1 Pluvier guignard le 23.

Le début du passage des Labbes est prometteur, notamment pour le Labbe à longue queue. Les premiers apparaissent le 15 et un total de 15 individus (12 juvéniles, 2 immatures, 1 adulte) est noté au cours du mois avec un maximum de 7 le 23. Seuls 9 Labbes pomarins sont observés, mais déjà 226 Labbes parasites (dont 64 le 23) et 53 Grands Labbes. Les deux premières Mouettes de Sabine adultes apparaissent le 23 au cours d’un flux important de Nord-Ouest. Le pic de migration des Sternes est atteint au cours de ce mois avec 11.667 caugeks, 32.526 comics dont 29 sont identifiées avec certitude comme étant des Sternes arctiques. La surprise vient de l’observation d’une Sterne de Dougall adulte le 11 dans un groupe de Sternes pierregarins. Les 404 Sternes naines et les 676 Guifettes noires (dont 417 le 10) constituent quant à elle l’essentiel de l’effectif noté à l’automne pour ces deux espèces. Le premier Pingouin torda de retour est vu le 3.

Chez les passereaux, peu de diversité, mais on note toutefois 1 Pipit rousseline le 21, ainsi que 4 Pipits des arbres, 15 Traquets motteux et 1 Tarier des prés. Les hirondelles et martinets passent régulièrement, mais sans afflux notable : 891 Hirondelles rustiques, 44 Hirondelles de rivage, 65 Hirondelles de fenêtre et 602 Martinets noirs. L’invasion d’espèces forestières constatée dans le Benelux et en France se traduit au Cap Gris-Nez par les observations inhabituelles de 5 Mésanges noires le 31 et surtout de 2 Pics épeiches : 1 le 2 et 1 le 31. 1 Cisticole des joncs chanteuse est encore entendue le 7.







Résumé du mois de juillet  2005

15 jours de présence, 90h25 d’observation, 20.399 oiseaux comptés.

Pas de canicule cette année, mais bien un temps variable pour la plus grande partie du mois avec le passage de plusieurs perturbations atlantiques amenant leurs lot de précipitations et véhiculant majoritairement des  orientés au Sud-Ouest. <> 

Les premiers Grèbes jougris sont observés le 9 (2 ind.) Quatre autres oiseaux sont encore observés durant le mois. Grâce au vent de NW, un afflux de Puffin des Anglais est relevé avec  62 oiseaux observés le 7. Quelques observations, en nombres plus classiques, sont encore réalisées courant juillet. Associé au passage des Puffins des Anglais, observation précoce d’un Puffin fuligineux le 7. Le premier Puffin des Baléares de la saison est noté en vol nord le 23. Deux oiseaux sont vus ensuite le 31. Les Fous de Bassan sont déjà plus nombreux avec 1.731 observés au total. Stationnement de quelques Cormorans huppés au pied de la falaise en début de mois. Un total de 15 Aigrettes garzettes en dispersion est noté durant juillet. Parmi les observations « décalées » du mois, on relève un Plongeon catmarin en plumage nuptial le 9 et d’une Bernache cravant le 23. Dans les autres étrangetés du mois, on range l’observation d’un Cygne noir parmi un groupe de 7 Cygnes tuberculés le 15. La remontée des Tadornes de Belon vers leurs sites de mue se poursuit : 408 oiseaux sont notés en vol Nord avec un max. de 184 le 9. Le passage de la Macreuses noire, réputé fourni en juillet, est faible cette année avec seulement 3.550 oiseaux comptabilisés. Encore une observation d’une Macreuse brune à une date inhabituelle : 1 ex. le 19. Côté rapaces, on note un Busard des roseaux le 23 , deux Busards Saint-Martin les 15 et 21, un Faucon hobereau le 9 tandis qu’un Faucon pèlerin chasse dans la falaise le 31. Passage très marqué chez l’Huitrier-pie avec 2.944 oiseaux observés (max. de 907 ind. le 24) et chez le Courlis corlieux avec 602 oiseaux observés (max. de 137 ind. le 23). Un beau passage de Courlis cendrés est recensé le 8 avec 137 oiseaux. Au petit matin du 27, exceptionnel passage de 1.256 Chevaliers gambette. A noter que cet afflux fût noté la veille en soirée depuis le poste de migration d’Ijmerdijk à Flevoland (Pays-Bas) à plus de 10 heures de vol du CGN et que le jour même des centaines d’oiseaux (jusque 1.500 ind.) stationnèrent dans les baies de Canche et d’Authie). Cet afflux n’est pas sans rappeler le passage de 1.251 oiseaux le 29 07 2003 au Clipon. Le passage des autres limicoles se montre quant à lui plutôt timide. Pour le plus grand bonheur des observateurs, les labbes se mettent en route : 17 Grands Labbes (les 3 premiers le 7) et 16 Labbes parasites (1er le 8) sont observés courant juillet. Les premières Mouettes pygmées sont déjà de passage : 24 oiseaux sont observés au total. Malgré la complexité du dénombrement des Sternes caugeks en raison de la relative proximité des oiseaux nicheurs, le mouvement vers le sud s’amorce en fin de mois avec près de 3.000 oiseaux comptés.  Les Sternes pierregarins sont, quant à elles, bien en route dès le 15 avec un total de 3.300 oiseaux pour le mois. Passage quasi inexistant chez la Sterne naine et la Guifette noire avec seulement quelques oiseaux repérés. Des alcidés (les seuls identifiés étant des Guillemots de Troïl) sont à nouveau observés à partir du 1er. Côté passereaux, les co-locataires de la falaise se font remarquer : Tarier pâtre, Bergeronnette grise et des ruisseaux, Rougequeue noir, Linotte mélodieuse, Fauvette grisette, Bruant jaune et la Cisticole des joncs. Passage timide chez la Bergeronnette printanière et les trois espèces d’hirondellesMartinet noir tandis que le poursuit sa migration avec quelques centaines d’oiseaux observés au total. Parmi les inhabituels, on note une Tourterelle des bois le 21, un Coucou gris le 23, un Martin-pêcheur le 24 et un Pic vert les 15 et 23.








Résumé du mois de juin 2005


4 jours de présence, 21h30 d’observation, 3.090 oiseaux comptés.


Du 10 au 25 du mois, la région est sous l’influence de hautes pressions caractérisées par un temps ensoleillé et des températures élevées.  Temps mitigé ensuite et passage de légères perturbations amenant vents d’Ouest et humidité.

Des petits mouvements de Fous de Bassan, majoritairement vers le Nord sont notés lors de chaque séance. Mouvements également chez le Héron cendré avec un max. de 28 oiseaux vers le sud le 24. Les Tadornes de Belon remontent classiquement vers leurs sites de mues avec 125 oiseaux au total. La Macreuse noire est quant à elle déjà bien en route avec un total de 796 oiseaux en seulement quatre séances. Les observations d’une Macreuse brune le 19 et de 2 Bernaches cravant le 30 peuvent être qualifiées d’hors-saison ! Début de passage chez le Courlis cendré et l’Huitrier-pie avec quelques dizaines d’oiseaux observés. Peu communs en mer, 51 Vanneaux huppés sont comptés le 19, période classique de dispersion. Passage insignifiant chez la Sterne pierregarin avec seulement quelques individus notés à chaque séance.  Les Sternes caugek et les Mouettes mélanocéphales issues de la colonie proche du Platier d’Oye pêchent en nombre devant le Cap. Parmi les observations inhabituelles, on note l’observation d’un Coucou gris les 24 et 25, d’un Pic épeichette le 24, d’une Mésange huppée le 19, d’un Martin-pêcheur le 25 et de deux Cisticoles des joncs le 30. Légers mouvements chez les hirondelles mais tout de même 500 Martinets noirs observés le 19.

Un phoque gris est noté à plusieurs reprises devant le cap























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